Plongée dans les prémisses de l’œuvre du cinéaste taïwanais, qui aux côtés de Wong Kar-wai et Edward Yang, a révolutionné le cinéma chinois, et lancé la Nouvelle vague taiwanaise. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des maîtres du cinéma mondial - il a reçu Lion d’or en 1989 pour La Cité des douleurs, le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 2015 pour The Assassin. La restauration et la ressortie de cinq de ses premiers films révèlent des titres rares et méconnus, nourris des souvenirs du cinéaste, de son adolescence et de sa jeunesse, annonciateurs d’une œuvre essentielle, à la fois ancrée dans la société chinoise contemporaine et historique, et universelle.
Remerciements à Carlotta Films et à la Cinematek – La Cinémathèque Royale de Belgique
Mercredi 21 septembre à 21h, Pierre Rissient, dans le cadre de l’hommage qui lui est rendu, présentera Poussières dans le vent, l’un de ses films préférés de Hou Hsiao-hsien. Pierre Rissient, homme tout aussi secret qu’influent dans la planète Cinéma, a découvert de nombreux jeunes cinéastes.
> Hou Hsiao-hsien par le cinéaste français Olivier Assayas
> Hou Hsiao-hsien par Jean-Michel Frodon
> Hou Hsia-hsien, la presse salue la ressortie de ses premiers films !
Je 1er/09 à 18h30 - Ma 6/09 à 19h
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Ve 9/09 à 19h - Sa 10/09 à 16h30
Une institutrice de village déménage en cours d’année et se fait remplacer par son frère, Ta-nien, originaire de Taipei. Celui-ci fait la connaissance de ses nouveaux élèves, notamment le groupe des "trois mousquetaires" composé des espiègles Cheng-kuo, Chin-shui et Wen-chin. Séduit par une de ses collègues, le citadin Ta-nien prend progressivement goût à sa nouvelle vie à la campagne [...] |
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Sa 17/09 à 16h30 - Ma 20/09 à 21h
Ah-ching, Ah-jung et Kuo-tzu habitent Fengkuei, un paisible village de pêcheurs des îles Penghu. Les trois amis troquent leur ennui en multipliant bagarres et petits larcins. Suite à un règlement de comptes qui a mal tourné, ils partent à Kaohsiung pour commencer une nouvelle vie plus trépidante. Leur rencontre avec la grande ville et ses habitants sera bientôt un test pour leur amitié [...]
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Je 22/09 à 20h45 - Me 28/09 à 20h45
En 1947, alors qu’il n’est encore qu’un bébé, Ah-ha et sa famille partent de Chine pour Taïwan. Ils s’installent d’abord près de Taipei, puis déménagent au sud de l’île où le climat est plus clément pour le père, asthmatique. Choyé par sa grand-mère, le petit Ah-ha grandit au sein d’une famille bientôt frappée par la maladie : du petit garçon espiègle qu’il était à dix ans, il se mue en adolescent taciturne et révolté [...]
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Me 21/09 à 21h En présence de Pierre Rissient - Sa 24/09 à 16h30
A Yuan et A Yun ont grandi côté à côte dans un petit village de montagne. Un jour, A Yuan décide de partir à Taipei pour y trouver du travail et suivre les cours du soir. A Yun le rejoint peu de temps après. Ils se familiarisent petit à petit avec leur nouvelle vie dans la capitale, tout en revenant de temps en temps dans leur village natal. Leur amitié se mue sensiblement en amour jusqu’à ce qu’A Yuan soit appelé pour effectuer son service militaire [...] |
Hou Hsiao-hsien par le cinéaste français Olivier Assayas
(extrait de la préface à Hou Hsiao-hsien de Jean-Michel Frodon, Cahiers du cinéma, 2005) :
« Le style à la fois intuitif, puissant et contemplatif de Hou, dégagé de toute recherche de séduction pour aller de la façon la plus brute vers l’essentiel et lui seul n’était pas seulement une très bonne nouvelle pour le cinéma chinois ; reprenant tout à zéro, il venait de lui faire accomplir une véritable révolution dans sa façon d’appréhender le monde, de le regarder, et, dépassant les impasses classicistes ou celles d’un modernisme d’importation, il définissait la possibilité d’un point de vue neuf sur le contemporain. Il n’existait rien, alors, dans le cinéma chinois qui approche cette vérité rugueuse, ce réalisme autobiographique des débuts de Hou qui, s’il faut trouver une référence, évoquaient Maurice Pialat. Et le sentiment qui s’en dégageait était celui de l’évidence. Hou avait d’emblée trouvé un style d’aujourd’hui pour exprimer une sensibilité d’aujourd’hui. (…) Hou Hsiao-hsien est devenu un très grand cinéaste universel. L’un des plus grands d’aujourd’hui. En Chine ou ailleurs. Ce à quoi, au bout du compte, il était destiné au départ. »
Hou Hsiao-hsien par Jean-Michel Frodon (Hou Hsiao-hsien de Jean-Michel Frodon, Cahiers du cinéma, 2005) :
« Le 15 septembre 1989, le cinéaste taiwanais Hou Hsiao-Hsien reçoit le Lion d’or au Festival de Venise pour son dixième film, La Cité des douleurs. Ce prix ne récompense pas seulement une œuvre magnifique. Et il ne signale pas seulement au monde la reconnaissance d’un grand artiste. Il consacre la mise en forme, systématique et inspirée, d’une pensée de la réalité construite au point de rencontre de deux grandes histoires humaines, l’histoire chinoise et l’histoire du cinéma : l’œuvre de Hou Hsiao-hsien constitue ainsi l’une des plus importantes propositions contemporaines d’une alternative à la manière de voir et de raconter le monde élaborée par l’Occident. »
En savoir plus : La filmographie de Hou Hsiao-hsien
> Rétrospective : les premiers plans de Hou Hsiao-hsien (Le Monde, le 2/08/2016)
> Hou Hsiao-hsien: cinq films de sa jeunesse (Les Inrocks, le 29/07/2016)
> Hou Hsiao-hsien, le temps infusé (Libération, le 2/08/2016)
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