Quatre jours de célébration du maître italien, qui a révolutionné les codes du western et du cinéma contemporain pour les réinventer.
Quatre jours pour découvrir un style nourri d’un imaginaire et d’un sens du mélodrame absolument uniques.
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Sergio Leone, Quelque chose à voir avec la mort
« Quiconque s’intéresse à la poésie du cinéma de Leone devrait lire cette biographie très complète. » |
Mercredi 30 janvier
Chaque séance sera précédée d’un avant-programme présenté par Gian Luca Farinelli (env. 15min)
En présence de Gian Luca Farinelli
Gian Luca Farinelli entre dès 1984 à la Cineteca di Bologna pour créer avec Nicola Mazzanti le festival Il Cinema Ritrovato, dont il est aujourd’hui encore le directeur. Il a également fondé le laboratoire de restauration de films l’Immagine ritrovata, mondialement célèbre, qui a restauré l’oeuvre de Sergio Leone. Il est le commissaire de l’exposition « Il était une fois Sergio Leone » à la Cinémathèque française jusqu’au 27 janvier.
• 15h45 Mon nom est Personne
de Tonino Valerii (Il mio nome è Nessuno, 1973, 1h56)
Le film testament du genre, supervisé par Sergio Leone, qui voulait faire se rencontrer la figure du western classique (Henry Fonda) et son double italien décadent (Terence Hill). Un film auto-parodique et très crépusculaire, servi par une extraordinaire BO d’Ennio Morricone.
Achat des places
• 18h30 Pour une poignée de dollars
de Sergio Leone (Per un pugno di dollari, 1964, 1h39)
L’idée du film est née suite à la vision de Yojimbo d’Akira Kurosawa, dont il est le remake. Leone relance le genre western pour une décennie qu’il marquera à jamais de son talent, avec des inventions visuelles et narratives inédites : gros plans, silences, attentes avant les flambées de violence, et l’émergence d’un nouveau héro, l’étranger, un ange de la mort décliné ensuite dans chaque film. Avec, déjà, Clint Eastwood.
• 21h Et pour quelques dollars de plus
de Sergio Leone (Per qualque dollaro in piu, 1965, 2h12)
Le premier grand rôle de Lee Van Cleef, juste avant d’incarner la Brute dans le Leone suivant. Figure marquante de la conscience politique du cinéma italien, notamment chez Francesco Rosi, Gian Maria Volontè a trouvé chez Leone un parfait contre-emploi. Avec également Klaus Kinski, et bien sûr Clint Eastwood, désormais figure phare du cinéma de Sergio Leone.
Jeudi 31 janvier
En présence de Christopher Frayling
Sir Christopher Frayling est historien, écrivain, critique de cinéma et professeur émérite d’histoire culturelle. Il est l'auteur d'ouvrages remarquables sur Napoléon, les vampires, Clint Eastwood ou Fu Manchu... Spécialiste de Leone et du western italien, il sera présent pour la sortie française de sa biographie événement : Sergio Leone, Quelque chose à voir avec la mort (Institut Lumière/Actes Sud).
• 17h30 Signature de Sergio Leone, Quelque chose à voir avec la mort
de Christopher Frayling
à la Librairie Cinéma, en face du Hangar
Entrée libre, sur inscription à communication1@institut-lumiere.org.
• 19h Conférence sur Sergio Leone par Christopher Frayling
(environ 1h30)
À la pause : signature de Sergio Leone, Quelque chose à voir avec la mort de Christopher Frayling (Institut Lumière/Actes Sud) sous le Hangar.
• 21h Il était une fois la Révolution
de Sergio Leone (Per qualque dollaro in piu, 1965, 2h12)
Peter Bogdanovich puis Sam Peckinpah ont failli réaliser le film dont Leone ne devait être que le producteur et scénariste. Sergio Leone : « Je suis pessimiste par nature. Chez John Ford, les gens regardent par la fenêtre avec espoir. Moi, je montre des gens qui ont peur, ne serait-ce que d’ouvrir la porte. Et s’ils le font, ils ont de grandes chances de se prendre une balle entre les deux yeux. Voilà, c’est la réalité des choses. La politique n’est jamais absente de mes films. Et dans ces films, les anarchistes sont les personnages qui disent la vérité. Je les connais bien car mes idées sont proches des leurs. » (in Sergio Leone, Quelque chose à voir avec la mort, Christopher Frayling).
Vendredi 1er février
• 16h45 Le Colosse de Rhodes
de Sergio Leone (Il colosso di Rodi, 1961, 2h07)
Premier film du cinéaste, c’est aussi son unique péplum, où l’on trouve Lea Massari, interprète d’Antonioni, Bolognini ou Louis Malle. On y découvre un mélange de réalisme dans les scènes de bataille ou de torture, et un sens du spectacle et de la démesure qui va habiter le cinéma de Leone.
• 19h30 Il était une fois dans l’Ouest
de Sergio Leone (C’era una volta il West, 1968, 2h45)
Après le succès mondial de la trilogie du Dollar, la Paramount offre au cinéaste de tourner dans les paysages de Monument Valley. L’intelligence du scénario (Bernardo Bertolucci et Dario Argento y prêtent la main), la précision avec laquelle est recréée l’époque, la mise en scène propre au cinéaste (gros plans, action suspendue), et un véritable personnage féminin campé par une impériale Claudia Cardinale : le film fit un tabac.
Samedi 2 février
• 15h Il était une fois en Amérique
de Sergio Leone (Once Upon a Time in America, 1984, version longue 4h15, avec entracte)
Après s’être si longtemps nourri d’une Amérique fantasmée, celle qu’il avait découverte à travers les films de son enfance, Sergio Leone lui offre, en guise d’adieu, une des plus belles recréations jamais effectuées sur un écran. Le projet était d’une telle ambition que le film mit des années à être réalisé et produit. C’est finalement Arnon Milchan, chez Warner, qui accompagna Leone dans l’aventure. Le film sortit dans une version de 3h49, puis, en 2012, une version longue, inédite, premier montage du cinéaste, fut présentée au Festival de Cannes. Avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern.
• 20h Le Bon, la brute et le truand
de Sergio Leone (Il buono, il brutto, il cattivo, 1966, 2h58)
Film présenté par Fabrice Calzettoni
Sergio Leone signe ici le troisième volet de la trilogie Eastwood. Il recrée, mieux que ne l’avait souvent fait Hollywood, la guerre de Sécession. L’astuce du cinéaste avait été en outre de faire appel, non plus à une escouade de scénaristes, mais aux deux étoiles de la comédie à l’italienne, Age et Scarpelli, afin de donner un peu d’air à cette histoire de bruit et d’horreur. Une réussite : l’humour grinçant qui ponctue les aventures guerrières est en situation, la commedia dell’arte se fond dans la mythologie de l’Ouest.
Une sélection de photographies à découvrir actuellement
à l’Institut Lumière, sous le Hangar du Premier-Film.
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